Mort de Nahel: au moins 471 interpellations, mais des violences d'une "intensité bien moindre"

Cette quatrième nuit de violences en France a été d'une "intensité bien moindre" selon le ministre de l'Intérieur, même si au moins 471 personnes ont été interpellées en France.

Marseille et Lyon ont cristallisé les tensions, tandis que l'Île-de-France a connu une situation plus calme que les nuits précédentes.

Ce samedi, les obsèques du jeune Nahel sont prévues à Nanterre.

Merci de nous avoir suivis sur BFMTV. Retrouvez toute l'actualité autour des émeutes en France dans quelques heures sur notre site.

Le ministre de l'Intérieur vient d'arriver à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines pour rencontrer les forces de l'ordre qui font face à la quatrième nuit d'émeutes.

Alors que la situation était plutôt calme dans les Hauts-de-Seine ce soir, de nombreuses barricades ont été enflammées à Colombes, à quelques kilomètres de Nanterre, a constaté un journaliste de BFMTV sur place.

Les forces de l'ordre, dont des équipes de la BRI, patrouillent dans les rues, à la recherche des émeutiers.

Un magasin Aldi de Marseille a été la cible d'un pillage après une attaque à la voiture bélier, a appris BFMTV auprès de la préfecture. Un incendie est en cours dans le bâtiment.

Une explosion s'est produite sur le Vieux-Port de Marseille ce soir, a appris BFMTV auprès de la préfecture, confirmant des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. Malgré les images impressionnantes, il n'y a pas eu de blessés.

À 1h10, le bilan provisoire de la nuit faisait état de 341 interpellations en France, a appris BFMTV auprès de l'entourage de Gérald Darmanin.

Une caméra de vidéosurveillance a été la cible de tirs provenant d'un homme armé d'un fusil à pompe, a appris BFMTV auprès de la préfecture du Rhône. Des images de la scène ont circulé sur les réseaux sociaux. La scène s'est déroulée à Meyzieu, en banlieue lyonnaise.

Le maire de Marseille a demandé "l'envoi immédiat de forces de maintien de l'ordre supplémentaires" face aux violences et pillages dans la deuxième ville de France dans la nuit de vendredi à samedi.

Des heurts avec la police et des pillages de magasins ont eu lieu vendredi soir à Marseille. Le ministère de l'Intérieur avait lui annoncé l'arrivée d'un avion de surveillance des forces spéciales du Raid un peu plus tôt.

"À Marseille, les scènes de pillages et de violence sont inacceptables. Je condamne avec une totale fermeté ces actes de vandalisme et demande à l'État l'envoi immédiat de forces de maintien de l'ordre supplémentaires", a tweeté le maire de gauche Benoît Payan.

Après une soirée plutôt calme à Nanterre, des premières tensions ont été observés à partir de minuit. Des véhicules et des poubelles ont été incendiés.

Les forces de l'ordre, dont des équipes de la BRI, sont sur place. Un véhicule blindé progresse dans le quartier Pablo-Picasso.

Grégory Doucet a réagi aux violences survenues à Lyon ce soir lors de cette quatrième soirée d'émeutes en France.

"Les violences survenues cette nuit dans notre ville sont inacceptables. Je les condamne sans réserve", a déploré le maire de Lyon sur Twitter.

Dans les Alpes-Maritimes, des incidents sont en cours. Du côté de Grasse, dans le secteur de la Blaquière, le Raid est en train d'intervenir pour disperser un groupe d'émeutiers.

Sept personnes ont été interpellées dans le département d'après un bilan de la préfecture à 23h.

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Théâtre de violences urbaines ces derniers jours, la ville de Toulouse a encore été touchée par des incidents ce soir. 19 personnes ont été interpellées, a-t-on appris de source policière.

L'équipe de France a pris la parole pour appeler au calme, dans un communiqué, d'abord relayé par Benjamin Pavard puis par Kylian Mbappé.

"Marqués" et "choqués part la mort brutale" de l'adolescent de 17 ans, les joueurs affirment qu'on ne peut "pas rester insensible aux circonstances dans lesquelles ce décès inacceptable a eu lieu" mais ne cautionnent pas "la forme" de la colère dans la rue.

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Un bureau des plaintes à la Croix-Rousse a été en partie saccagé par des émeutiers. Des magasins de luxe ont aussi été pillés mais les policiers sont en train d'intervenir.

31 personnes ont été interpellées à l'heure actuelle.

Le bilan ne cesse de s'alourdir à Marseille. À 23h, 80 personnes ont été interpellées dans la cité phocéenne, a appris BFMTV de source policière.

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Des premières tensions émergent dans le secteur des Halles à Paris. La Brav-M et des CRS sont déployés sur place pour disperser des groupes.

La veille, des magasins avaient été pillés dans ce quartier du centre de la capitale.

Des pillages sont en cours à Lyon au niveau de Bellecour, dans la rue commerçante la plus fréquentée de Lyon, la rue de la République. Les CRS sont présents sur place.

Alors que des incidents sont en cours à Marseille, 63 personnes ont été interpellées, a appris BFMTV de source policière.

Cinq mineurs, âgés de 15 à 17 ans, ont été interpellés sur l'avenue Georges Pompidou à Grasse ce soir, a appris BFM Nice Côte d'Azur auprès de la police.

Les mineurs possédaient des jerricans d'essence et un sac à dos avec une bouteille en verre à l'intérieur.

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21 personnes ont été interpellées à Lyon en marge d'une manifestation interdite en hommage à Nahel, a appris BFMTV de source policière.

Des premiers heurts ont éclaté à Vénissieux où des policiers ont été pris à partie par des dizaines de personnes

Les lignes entre la Suisse et la France ont été interrompues vendredi à partir de 19h30 (17h30 GMT), Paris ayant décidé l'interruption de la circulation des bus et tramways dans le pays en raison des émeutes, ont annoncé les Transports publics genevois.

"En raison des événements qui ont lieu en France depuis plusieurs nuits, les autorités françaises ont ordonné l'arrêt total des transports publics sur le territoire dès 21h00", ont écrit les tpg dans un communiqué.

"Afin d'assurer cette demande, les lignes transfrontalières seront progressivement arrêtées à la frontière franco-suisse dès 19h30".

"De nombreux groupes violents sont toujours présents en centre-ville de Marseille", indique la préfecture des Bouches-du-Rhône qui appelle à quitter le centre-ville ce soir.

Ces groupes "sont régulièrement dispersés par les effectifs de la police nationale", précise la préfecture qui annonce 49 interpellations et deux policiers légèrement blessés.

Plus de 20 hélicoptères de la gendarmerie sont mobilisés ce vendredi soir partout en France, a appris BFMTV.

La marche des fiertés est reportée à Marseille, indique la Pride Marseille dans un communiqué ce soir. L'événement devait se tenir demain à partir de 14 heures à la Porte d'Aix.

"Suite à la mort de Nahel et aux événements récents qui se sont déroulés à Marseille et dans l'ensemble du pays, la préfecture de police a décidé de se désengager du dispositif de sécurité pour assurer d'autres missions", indiquent les organisateurs.

La soirée officielle à la Cartonnerie Friche Belle de Mai est néanmoins maintenue.

À Grenoble, des dizaines de jeunes gens encagoulés étaient rassemblés dans le centre, dont certains avec des chaussures et articles de sport pillés dans les magasins, au milieu des tirs de mortiers d'artifice, de grenades lacrymogène et d'incendies de poubelles et vélos.

Un peu plus tôt des voitures avaient été incendiées dans un quartier périphérique, selon des images du quotidien régional Le Dauphiné.

Une manifestation est en cours place de la Concorde, à Paris. Plusieurs centaines de personnes sont rassemblés, malgré l'interdiction de la préfecture de police.

Les forces de l'ordre ont effectué plusieurs sommations, et tentent de disperser les manifestants. Les personnes présentes seront verbalisées.

L'arrêté de la préfecture interdit "les rassemblements non déclarés autour notamment de la place de la Concorde, les Champs-Élysées, les Tuileries, le Champ-de-Mars, l’Assemblée Nationale, de ce jour 19h à demain 5h".

La Société des rédacteurs du Point a "condamné" vendredi l'agression d'un photographe du magazine lors d'une manifestation à Nanterre en réaction à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier, et annoncé un dépôt de plainte.

"La nuit dernière, un photographe travaillant pour Le Point, Khanh Renaud, s'est fait violemment agresser et dévaliser par une dizaine d'émeutiers, alors qu'il exerçait son métier en couvrant les événements à Nanterre" à l'ouest de Paris, détaille le communiqué transmis à l'AFP.

Les faits se sont déroulés aux alentours d'1 heure du matin. Alors qu'il photographiait un véhicule incendié, le photographe s'est soudainement retrouvé "isolé".

Des affrontements opposent les manifestants et les policiers à Lyon ce vendredi soir devant l'hôtel de ville.

Les forces de l'ordre ont répliqué par des gaz lacrymogènes à des tirs de mortiers d'artifice provoqués par des manifestants cagoulés, a constaté l'AFP sur place.

La foule a afflué vers 20H00 au centre-ville, pour atteindre 1300 personnes, a appris l'AFP auprès de la préfecture.

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36 personnes ont été interpellées en marge d'incidents dans le centre-ville de Marseille, a appris BFMTV.

Des petits groupes s'en sont pris aux forces de l'ordre avec des caillassages, deux policiers ont été légèrement blessés.

Dans une intervention vidéo, Jean-Luc Mélenchon a appelé à "ne pas toucher" aux écoles, bibliothèques ou gymnases, "notre bien commun".

"Jamais les Insoumis n'ont été pour la violence", a insisté l'ex-candidat à la présidentielle. "L'école, il ne faut pas y toucher, la bibliothèque, le gymnase, tout ce qui est à nous tous, qui est notre bien commun".

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Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a affirmé que le gouvernement "n'écartait aucune hypothèse" quant à l'éventuelle mise en place d'un état d'urgence.

"En 50 ans, on a utilisé quatre fois l’état d’urgence. Le président Chirac l’avait utilisé après 10 jours d’urgence. Nous n’écartons aucune hypothèse. Nous verrons après la nuit prochaine ce que le président décidera", a-t-il précisé, sur le plateau du 20H de TF1.

Une centaine de personnes participent à une manifestation, malgré l'interdiction prise par la préfecture du Rhône, en l'honneur de Nahel sur la place des Terreaux à Lyon.

L'ambiance est calme sur place avec quelques chants anti-police.

Après deux nuits de violences urbaines, la préfecture a interdit les manifestations à Lyon à partir de 18 heures ce vendredi et jusqu'à samedi, 6 heures.

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Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a déploré un "problème de parents", alors que des "enfants de 13 ans" ont été arrêtés en marge des violences urbaines.

"La majorité des enfants des quartiers populaires veulent s'en sortir (...) ils n'ont rien à voir avec les délinquants", a-t-il ajouté.

28 personnes ont été interpellées à Marseille en marge d'incidents dans le centre-ville, a appris BFMTV auprès de la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Des petits groupes s'en prennent aux forces de l'ordre dans le centre-ville, avec des caillassages. Des magasins sont pris pour cible.

Les responsables des principales religions en France ont lancé vendredi un appel commun "au dialogue et à la paix", "en ces heures si éprouvantes pour nos quartiers et notre pays", écrivent-ils dans un communiqué.

"Nous partageons la douleur de la famille de Nahel et prions pour elle, tout spécialement pour sa maman" et "nous entendons les souffrances et les colères qui s'expriment", mais "nous affirmons aussi d'une seule voix que la violence n'est jamais un bon chemin", est-il écrit.

"Dans ces moments difficiles", les membres de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF) appellent "à la sauvegarde et la consolidation du lien de confiance nécessaire entre la population et les forces de l'ordre qui ont tant donné lors des épreuves que notre pays a traversées".

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Un commissariat de Reims a été incendié et pillé dans la nuit de jeudi à vendredi, et des "vêtements sérigraphiés police nationale" ont été dérobés par les émeutiers, a indiqué la préfecture.

Le commissariat visé se situe au sein du quartier populaire de la Croix Rouge, précise la préfecture de la Marne dans un communiqué.

Sur des images diffusées sur les réseaux sociaux, plusieurs individus cagoulés s'agitent dans la nuit avec des t-shirts floqués "police" et des vestes de policiers, la légende situant l'évènement à Reims.

"La mort de ce jeune homme, qui est un drame, ne peut en aucun cas servir de prétexte", a répété le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, invité sur le plateau de BFMTV.

"La justice est au rendez-vous ici. Je rappelle que le procureur a requis la qualification d'homicide volontaire", a-t-il déclaré.

"La justice ne se rend pas en pillant des magasins, en fracassant des établissements publics et en s'en prenant aux personnes."

Un arrêté préfectoral "autorise la captation, l'enregistrement et la transmission d'images au moyen de drones" par la préfecture de police, a annoncé cette dernière sur Twitter, dans certaines communes de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine.

La mesure s'applique jusqu'à ce samedi, à 6 heures du matin.

15 personnes ont été interpellées à Créteil, dans le Val-de-Marne, après des dégradations, a appris BFMTV de source policière.

Des individus ont commis des dégradations et mis le feu à des poubelles. Le centre commercial Créteil-Soleil a notamment été pris pour cible.

Les députés LFI ont demandé vendredi au gouvernement l'organisation d'un débat à l'Assemblée nationale sur les émeutes des dernières nuits suggérant un "plan d'urgence" consacré aux "violences policières".

Dans leur communiqué, les Insoumis reprochent de nouveau à l'exécutif de "s'enfermer dans une escalade sécuritaire verbale qui ne fait qu'aggraver la situation", après trois nuits d'émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier.

Pour "rétablir la confiance", grâce à une "rupture complète", "nous demandons un débat à l'Assemblée Nationale au titre de l'article 50-1 de la Constitution (déclaration du gouvernement au Parlement qui peut donner lieu à un débat)", écrivent les élus LFI, qui souhaitent un "plan d'urgence".

Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, a lancé un appel aux parents ce vendredi soir. "Parents, ce soir et jusqu’au retour au calme: gardez vos enfants et adolescents à la maison", écrit-il sur Twitter.

"Apaiser nos quartiers et protéger les mineurs, c’est notre responsabilité à tous", a-t-il ajouté.

Le ministre de la Justice cible les parents des jeunes commettant des violences depuis quelques jours. Au micro de BFMTV, il rappelle que lorsque des parents "n'exercent pas leur autorité parentale et que cela met en cause la sécurité, la moralité, l'éducation des enfants", ils encourent une peine de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.

"Il ne s'agit pas de criminaliser des mamans seules qui ne sont pas en capacité d'exercer l'autorité parentale, mais tous les parents qui, parfois, peuvent le faire, mais ne le font pas", ajoute-t-il.

Une enquête pour tentatives de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique a été ouverte vendredi à Marseille après l'agression de deux policiers en civil dans la nuit, en marge des tensions consécutives à la mort de Nahel, a annoncé le parquet.

"Bloqués par un incendie de poubelles", ces deux policiers ont été "pris à partie par un groupe d'une vingtaine d'individus", a précisé le communiqué du parquet, qui souligne que "l'un d'eux a été reconnu en sa qualité de policier".

Après être sortis de leur véhicule, les deux hommes ont été "violemment frappés", l'un présentant une fracture au niveau d'un oeil et une "estafilade" d'un coup de couteau au poignet, l'autre un traumatisme crânien pour lequel il était encore hospitalisé vendredi après-midi.

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Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, s'est exprimé ce vendredi, pour détailler le contenu de sa circulaire adressée aux parquets.

"Le drame qui s'est déroulé à Nanterre, la mort de ce garçon, ne peuvent pas servir de prétexte à ces exactions dont nous sommes tous les victimes", a-t-il déclaré, réclamant des "peines sévères" pour les émeutiers, "notamment pour ceux qui s'en prennent à l'intégrité physique des policiers".

Il a demandé aux parquets de requérir l'interdiction, pour les majeurs, de reparaître sur les lieux où les saccages ont été commis, en cas de condamnation. Pour les mineurs, il a demandé "l'interdiction de sortir la nuit".

"C'était un choc". Au micro de BFMTV, Benoît Digeon, maire LR de Montargis (Loiret), s'est exprimé ce vendredi, au lendemain d'une nuit d'une vive violence, avec des feux de poubelles et de véhicules, des bâtiments incendiés et des vitrines de magasins cassées.

Une pharmacie, touchée par les dégradations, s'est notamment effondrée. L'édile, lui, fustige "un manque de policiers" sur sa commune. "Il nous manque une trentaine de policiers", a-t-il fustigé, évoquant les bâtiments incendies comme "des tas de caillous à cause d'une négligence de l'État".

33 personnes ont été interpellées ce vendredi à Strasbourg, après les incidents qui ont éclaté dans le centre-ville, .

Dans un premier temps le centre commercial des Halles, à proximité de la grande île, a été bouclé par crainte de débordements. De nombreuses bandes de jeunes se sont alors rassemblées sur la place Kléber, en plein centre-ville, où un magasin Apple Store a été vandalisé.

Le président des Républicains Éric Ciotti a appelé vendredi à la "responsabilité" et au "sens de l'unité nationale" pour permettre "le retour à l'ordre républicain" après les violences qui ont éclaté dans plusieurs villes.

"La gravité de la situation doit inspirer à tous les élus attachés aux valeurs de la République une attitude de dignité. Le sens de l'unité nationale doit guider notre comportement", a-t-il affirmé dans un communiqué.

"Aucun soutien ne doit manquer à l'État dans la lutte qui l'oppose à ceux qui veulent l'abattre", a-t-il ajouté.

Un homme a été tué à Cayenne par une "balle perdue" destinée aux policiers déployés dans la nuit de jeudi à vendredi pour mettre fin à des émeutes après la mort du jeune Nahel, a indiqué le préfet de Guyane, Thierry Queffelec.

Les faits se sont produits au quartier Mont-Lucas à Cayenne, l'une des villes de Guyane touchées par les violences urbaines avec Kourou, Macouria, Matoury et Remire-Montjoly.

"Alors que la situation était figée et que les policiers se retiraient, un tir à balle réelle qui était destiné aux policiers a atteint un riverain (...) au thorax alors qu'il était sur son balcon", a indiqué le préfet lors d'une conférence de presse.

"Cette balle perdue l'a tué", a-t-il ajouté, précisant que la victime était "née en 1968". Son décès a été constaté vers minuit.

Le maire de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), dans la banlieue de Tours, a été agressé pendant les émeutes dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-il raconté à l'AFP.

La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux dans la nuit. On peut y voir Emmanuel François (DVD) se faire insulter alors qu'il se dirige vers sa voiture en flammes.

"Je descendais voir ce qu'il s'était passé en ville. Je me suis fait arrêter par une barrière en feu. Je n'ai pas reculé. Je suis sorti car il ne faut pas rester dans sa voiture dans ces cas-là", a expliqué le maire de cette commune populaire de l'agglomération tourangelle.

"Les jeunes m'ont reconnu, m'ont pris à partie et ils ont voulu détruire la voiture du maire", a estimé l'élu, visiblement secoué par l'évènement.

Des incidents au centre commercial Créteil Soleil, dans le Val-de-Marne, ont entraîné sa fermeture "pour raisons de sécurité", a annoncé l'établissement sur les réseaux sociaux.

La station de métro Créteil-Préfecture a par ailleurs été fermée aux voyageurs par "mesure de sécurité", les trains n'y marquant pas l'arrêt "jusqu'à nouvel ordre", a annoncé la RATP.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réitéré son soutien aux forces de l'ordre, dans une lettre, publiée sur les réseaux sociaux. "Vous êtes aussi des cibles, vous qui êtes les garants courageux du respect des lois et de la sécurité publique", écrit-il, s'adressant aux policiers, pompiers, gendarmes.

"Dans ce contexte dégradé, vous avez tenu bon (...) je tiens à saluer votre courage, votre sang-froid, votre professionnalisme. Avec le président de la République et la Première ministre, nous sommes tous, pleinement, à vos côtés".

"Ces prochaines heures vont être déterminantes et je sais pouvoir compter sur votre engagement sans faille dans le respect des lois et de la déontologie", conclut-il.

"Depuis plusieurs jours s'est installé dans le pays un état de désordre endémique", a dénoncé dans une vidéo Marine Le Pen.

"Face à des hordes prises d'une rage destructrice, il n'y a pas d'autre solution immédiate que le retour à l'ordre républicain, par le biais de couvre-feux sectoriels et, si la situation venait à s'aggraver, la déclaration de l'état d'urgence", a-t-elle martelé.

Marine Le Pen demande par ailleurs à Emmanuel Macron de recevoir "sans plus attendre" les formations représentées à l'Assemblée nationale "pour évoquer la situation grave" du pays et "les initiatives" pour y faire face.

Paris a jugé "totalement infondée" l'accusation de l'ONU sur le racisme des forces de l'ordre.

"C'est un moment pour le pays de se pencher sérieusement sur les problèmes profonds de racisme et de discrimination au sein des forces de l'ordre", avait déclaré plus tôt dans la journée la porte-parole du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH), Ravina Shamdasani.

Ile-de-France Mobilités a annoncé que le métro parisien s'arrêtera, ce vendredi et samedi, aux mêmes horaires qu'en semaine.

"Il ne sera donc pas prolongé d'une heure comme chaque week-end", a précisé IDF Mobilités.

Cette annonce fait suite à la fermeture du réseau francilien de bus et tramways à partir de 21 heures tous les soirs "jusqu'à nouvel ordre", alors que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a ordonné à tous les préfets d'en faire de même sur tout le territoire.

Un bus électrique du réseau de transports nantais brûlé, un magasin Lidl caillassé: la maire (PS) de Nantes Johanna Rolland a dénoncé des violences "intolérables et inacceptables" au lendemain d'une troisième nuit d'émeutes qui se sont déroulées dans plusieurs villes de l'ouest.

"Il y a urgence à retrouver le chemin de l'apaisement et du dialogue avant que la spirale de la violence ne débouche sur encore plus de malheur et de douleur", a déclaré la maire de Nantes en amont du conseil municipal.

Dans la matinée, Johanna Rolland s'est rendue auprès des habitants du quartier Nantes Nord, où la mairie annexe a été la cible d'un incendie.

Des incidents ont eu lieu ce vendredi au centre commercial Rosny 2, en Seine-Saint-Denis, a appris BFMTV de source policière.

Des individus ont tenté de soulever le rideau métallique du centre commercial, et ont brisé les vitres et dégradé du mobilier du McDonald's. Des pillages ont également eu lieu. Du mobilier a par ailleurs été dégradé à la gare RER de Rosny.

L'intervention des forces de l'ordre a stoppé les dégradations. Aucun blessé n'est à déplorer.

La ville de Rosny-sous-Bois a annoncé la mise en place en d'un couvre-feu entre 22h00 et 4h00 du matin dès ce vendredi et jusqu'au mardi 4 juillet inclus, a appris BFM Paris Ile-de-France du cabinet du maire, Jean-Paul Fauconnet.

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Matignon a annoncé qu'une réunion se tiendra ce vendredi à 18h30 entre les ministres et les plateformes numériques.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot, vont "alerter" les plateformes, comme TikTok, Sanpchat, Twitter "sur leur responsabilité et leur demander leur appui notamment pour identifier les utilisateurs de réseaux sociaux qui participent à la commission d’infractions".

Le principal syndicat patronal de l'hôtellerie-restauration, l'Umih, a indiqué que les hôteliers français "subissaient une vague d'annulation de leurs réservations" dans les zones touchées par les violences déclenchées par la mort de Nahel, abattu par un policier en région parisienne.

Depuis le 27 juin et la mort de l'adolescent de 17 ans, "plusieurs villes de France connaissent des tensions très fortes qui se traduisent par de la violence. L'état des lieux chaque matin fait par nos présidents Umih dans les départements m'alarme sur des attaques, des pillages et des destructions de commerces dont certains restaurants et de leurs terrasses", déplore dans un communiqué le président de l'Umih, le chef Thierry Marx.

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Des incidents se sont produits ce vendredi en plein après-midi dans le centre-ville de Strasbourg où un magasin Apple Store a notamment été vandalisé, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Dans un premier temps le centre commercial des Halles, à proximité de la grande île, a été bouclé par crainte de débordements. De nombreuses bandes de jeunes se sont alors rassemblées sur la place Kléber, en plein centre-ville, où un magasin Apple Store a été vandalisé.

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Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé aux préfets, en plus de l'arrêt des bus et tramways dans toute la France après 21 heures, d'interdire la vente et le transport de mortiers d'artifice.

La vente et le transports de bidons d'essence, d'acides, de produits inflammables ou chimiques seront également interdits.

La maire PS de Lille Martine Aubry s'est prononcée contre l'idée d'un couvre-feu nocturne, face à la flambée des violences urbaines, qui risquerait selon elle d'attiser encore plus la colère.

"Nous, nous n'y sommes pas favorables", a déclaré Martine Aubry lors d'un point presse, alors que plusieurs communes ont opté pour un couyvre-feu, dont Beauvais (Oise) et Amiens (Somme).

"Un couvre-feu n'a de sens que si on est capables de le faire respecter. Faire un couvre-feu qui va rendre les gens énervés, fous furieux, et des gamins qui vont dire 'on va quand même y aller', et ne pas être capables, c'est encore la République qui recule", a-t-elle expliqué.

Elle a indiqué préférer "être sur le terrain avec les agents".

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150 personnes ont été placées en garde à vue à Paris après les violences urbaines de cette nuit, indique le parquet à BFM Paris.

"Maintenant ça suffit". Les syndicats Alliance et Unsa-Police, majoritaires dans la police nationale, dénoncent dans un communiqué commun les violences de cette nuit.

"L'heure n'est pas à l'action syndicale mais au combat contre ces 'nuisibles'", écrivent-ils.

Alliance et Unsa-Police appellent aussi à "rétablir l'orde républicain et mettre les interpellés hors d'état de nuire".

"Ce qui doit être à l'ordre du jour, c'est la justice". Le chef des communistes Fabien Roussel insiste sur sa "condamnation absolue des violences qui ont eu lieu cette nuit'.

"Quand on est de gauche, on défend les services publics, pas leur pillage", réagit-il sur Twitter.

Il se démarque ainsi d'une partie de la gauche, en particulier La France insoumise, qui dénonce dans le sillage de Jean-Luc Mélenchon "l'escalade sécuritaire" et estime que la colère des jeunes de banlieue est légitime.

Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, réagit sur Twitter aux émeutes.

"Grande responsabilité de ceux qui attisent au lieu d'apaiser et qui n'ont d'autre projet que la guerre de tous contre tous", écrit-il.

"Au bout de ce chemin, il n’y a que du malheur et en particulier pour ceux qui vivent dans ces quartiers", a conclu le ministre.

La diplomatie britannique met en garde ce vendredi ses ressortissants contre les émeutes en France.

Dans ses conseils aux voyageurs, le ministère britannique des Affaires étrangères souligne que des émeutes ont lieu depuis le 27 juin "dans toute la France" avec notamment des risques de perturbation dans les transports ou la possibilité que des couvre-feux soient mis en place localement.

"Les lieux et le moment des émeutes sont imprévisibles", écrit le ministère, exhortant notamment les Britanniques à "suivre les médias", "éviter les zones où se déroulent les émeutes" et "suivre les recommandations des autorités".

A l'issue de la cellule interministérielle de crise autour des ministres du gouvernement, Emmanuel Macron annonce que des "moyens supplémentaires" vont être déployés face aux émeutes.

Emmanuel Macron affirme que "les plateformes et les réseaux sociaux jouent un rôle considérable dans les mouvements des derniers jours". Le chef de l'Etat cite par exemple TikTok et Snapchat qui ont vu "l'organisation de rassemblements violents se faire".

"On a l'impression, parfois, que certains d'entre eux vivent dans la rue les jeux vidéo qui les ont intoxiqués", juge-t-il à propos des jeunes qui commettent des violences.

"Nous prendrons dans les prochaines heures plusieurs dispositions" pour organiser "le retrait des contenus les plus sensibles" en lien avec les plateformes, annonce le président.

Des mesures vont également être prises pour "avoir l'identité de celles et ceux qui utilisent ces réseaux sociaux pour appeler au désordre ou pour exacerber la violence", assure Emmanuel Macron.

Les 56 individus interpellés hier soir à Marseille après une nouvelle soirée sous tension vont passer en comparution immédiate cet après-midi, a appris BFMTV.

Le rectorat annonce l'annulation au cas par cas des fêtes de fin d'année scolaire en collèges et lycées dans l'académie de Versailles, qui comprend la ville de Nanterre. La situation est la même pour les kermesses dans les écoles: c'est à la direction académique de trancher en fonction des situations.

L'académie de Versailles précise aussi que ces décisions ne sont pas ministérielles.

"Les directions académiques ont demandé à certaines écoles d'annuler les festivités de fin d'année, lorsqu'elles ont lieu dans des zones ayant connu des violences urbaines ces derniers jours ou lorsqu'elles ont lieu tard le soir", explique le rectorat.

Interrogé sur la pertinence d'instaurer un état d'urgence dans sa ville, touchée par de nombreuses émeutes, le maire de Nanterre s'est montré prudent.

"Nous pouvons ou nous devons parvenir à sortir de cette spirale de la violence tous ensemble", appelle-t-il, assurant vouloir rentrer dans cette "logique de désescalade".

"Tout le monde souhaite que les choses s'arrêtent", dit-il appelant à "continuer d'être présent" et "parler les uns avec les autres".

Patrick Jarry, maire divers gauche de Nanterre, s'exprime devant l'hôtel de Matignon, ce vendredi, et confie au micro de BFMTV que "l'émotion et la colère ressenties à la mort de Nahel sont toujours très vives et partagées par la population dans toute sa diversité".

Il assure vouloir "dire la tristesse et la désolation ressenties par les habitants" lors de la réunion de crise prévue à Matignon et souligne le "sentiment d'injustice" ressenti par de nombreux habitants que ce soit pour le travail ou le logement.

La préfète de police a décidé d'interdire toute manifestation revendicative dans le centre-ville de Marseille ce vendredi soir, de faire stopper tous les réseaux de transport en commun de Marseille à compter de 19h ce vendredi et d'interdire par arrêté le port et transport d'artifices ainsi que tout objet susceptible d'être utilisé comme une arme par destination, a appris BFMTV de la préfecture de police.

La décision a été prise à l'issue d'une réunion avec le maire de Marseille et les représentants de la Métropole, de la RTM et des fédérations de commerçants, et en plein accord avec eux, par crainte de nouvelles violences urbaines en lien avec la mort de Nahel.

Une nouvelle réunion de crise débute à 13 heures au ministère de l'Intérieur, après une troisième nuit de violences urbaines, depuis la mort de Nahel. Elle sera présidée par Emmanuel Macron.

Le chef de l'État, la Première ministre Élisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ont été vus à leur arrivée au ministère. Il s'agit de la deuxième réunion en deux jours.

Jean Castex, le président de la RATP, s'est rendu à Aubervilliers où un dépôt de bus a été incendié pendant nuit.

Il a fait part de son "indignation" et de son "incompréhension la plus totale parce que les victimes de ces agissements sont les gens qui habitent dans ces quartiers" après les dégradations, au micro de BFMTV.

Jusqu'à quand les violences urbaines vont-elles durer? Au-delà de la colère et des revendications des émeutiers, c'est aussi le moment de l'année qui fait craindre aux autorités une mobilisation.

"La période pré-estivale avec de surcroît une météo favorable favorisent les groupements de jeunes sur la voie publique, prompts à commettre diverses exactions", note le service central du renseignement dans une synthèse que BFMTV a pu consulter.

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Le maire de Marseille, Benoît Payan, appelle ce vendredi "à l'unité et au calme" après des incidents qui ont touché le centre de la cité phocéenne dans la nuit, après un rassemblement en mémoire de Nahel, tué par un policier à Nanterre.

"Cette nuit (jeudi à vendredi) ont eu lieu des débordements et des violences absolument inacceptables", a déclaré à la presse l'élu, évoquant 156 feux de poubelles, "des dizaines de commerces abîmés, pour certains vandalisés et pillés" et 14 voitures brûlées.

Des établissements scolaires de Strasbourg vont devoir rester fermer après les violentes émeutes qui ont touché la commune alsacienne.

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Alors que des voix à gauche s'élève pour demander une révision de la loi de 2017 sur le refus d'obtempérer, Mathilde Panot plaide pour une refonte de la police "de la cave au grenier".

"Après de nombreuses alertes internationales, l'ONU demande ce matin au gouvernement d'agir face aux problèmes de racisme et discriminations raciales dans la police française", écrit-elle dans un tweet.

"Macron et Darmanin ne peuvent plus détourner le regard", ajoute la cheffe de file des députés insoumis à l'Assemblée nationale.

"Les élucubrations contre LFI ne masqueront pas la responsabilité de ceux qui ont créé cette situation", écrit Jean-Luc Mélenchon sur Twitter, jugeant que "l'escalade sécuritaire mène au désastre".

"Entendez la demande populaire. Respectez la. Plan d'urgence justice partout", ajoute le leader de La France insoumise.

Berlin observe "avec une certaine inquiétude ce qui se passe en France", a déclaré ce vendredi le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit.

Interrogé lors d'un point presse régulier à Berlin, il a par ailleurs indiqué qu'il n'avait pour l'instant pas d'indication d'une annulation de la visite d'Etat d'Emmanuel Macron en Allemagne prévue entre dimanche soir et mardi.

Plusieurs villes ont mis décrété des couvre-feu au lendemain d'une nouvelle nuit de violences. Dans la commune de Denain (Nord), il sera interdit de circuler à partir de 20 heures ce soir.

En Île-de-France, la ville de Clamart (Hauts-de-Seine) a été la première à instaurer un couvre-feu. Elle a été suivie par d'autres, à l'instar de Meudon, Neuilly-sur-Marne, Savigny-le-Temple ou encore Compiègne, dans l'Oise.

La Norvège a appelé ce vendredi ses ressortissants actuellement en France à éviter les rassemblements de foule en raison des violences qui secouent le pays depuis trois jours après la mort d'un adolescent tué par la police.

"Il y a eu ces derniers jours des émeutes dans plusieurs endroits en France, y compris à Paris", écrit le ministère norvégien des Affaires étrangères dans un SMS envoyé aux voyageurs norvégiens qui se sont enregistrés sur une application des autorités.

"Les voyageurs norvégiens sont invités à prendre toutes les précautions nécessaires, de même qu'à se tenir à l'écart des grands rassemblements de foule et des manifestations", précise-t-il.

La France est une destination prisée par les Norvégiens: l'an dernier, année encore marquée par la pandémie de Covid, quelque 268.000 personnes ont voyagé vers l'hexagone depuis le riche pays scandinave, selon l'institut norvégien de statistique SSB.

Emmanuel Macron a quitté ce vendredi le sommet de l'Union européenne à Bruxelles avant sa fin et, fait très rare, annulé sa conférence de presse finale pour rentrer à Paris présider une réunion de crise sur les émeutes en France.

Le président français doit être de retour à Paris à 13h pour une réunion de la cellule interministérielle de crise après trois nuits consécutives de violences urbaines. Traditionnellement, le chancelier allemand représente le chef de l'Etat français en son absence pour la suite du Conseil européenn.

Élisabeth Borne et Gérald Darmanin sont au commissariat d’Evry-Courcouronnes (Essonne), pris pour cible dans la nuit. "On a réfléchir aux meilleures réponses qu'on peut apporter", a assuré la Première ministre aux policiers présents.

"On veut rendre hommage à votre action", a-t-elle ajouté en entamant la visite.

Les forces de l'ordre notent parmi les manifestants la présence d'individus très jeunes, régulièrement mineurs entre 14 et 18 ans, très organisés et mobiles.

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Face aux violences qui ont lieu depuis la mort de Nahel, Manuel Bompard plaide sur Twitter pour un "plan de sortie de crise" qui "traite" des "causes de la révolte, pour que plus jamais un drame comme celui-ci n'arrive".

Le coordinateur national rappelle les pistes avancées par sa formation: "abrogation de la loi de 2017" , "réforme de la police", "lutte contre le racisme et l'urgence sociale".

Ce vendredi, 18 académies ont fait remonter des dégradations, rapportant au total une soixantaine d'incidents touchant des établissements scolaires, rapporte le ministère de l'Éducation à BFMTV. À Strasbourg, un établissement est fermé des suites d'un incendie.

"Deux établissements scolaires ont subi des dégradations significatives. Il s'agit du collège Sophie Germain et de l'école primaire Marguerite Perey", a déploré la préfecture du Bas-Rhin.

Manuel Bompard rend les coups. Alors que les insoumis sont accusés par le camp présidentiel de ne pas appeler au calme, le coordinateur national de La France insoumise juge que cela ne "vise qu'à masquer l'incompétence de ceux qui dirigent".

"Les discours d'escalade sécuritaire ne servent à rien", poursuit le député des Bouches-du-Rhône sur son compte Twitter.

"Il est temps de comprendre qu’appeler au retour à la normale est inaudible quand c’est la normale qui est insupportable", ajoute-t-il.

D'après un document de la sécurité civile et de la gestion de crise que BFMTV a pu consulter, il y a eu cette nuit 3880 feux sur la,voie publique, 1900 feux de véhicules et 500 bâtiments publics incendiés dont des mairies, des commissariats et des établissements scolaires.

Au total, 9900 pompiers ont été sollicités durant les dernières 24 heures.

"Aujourd'hui, tout est sur la table, rien ne doit est écarté". Invité de BFMTV, Olivier Klein, ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, a été interrogé sur un possible déclenchement de l'état d'urgence, réclamé par la droite.

"Il faut qu'on sorte de cette situation, si l'état d'urgence est le bon moyen de le faire, le président de la République le fera", affirme-t-il.

Olivier Klein raconte que le sujet a été évoqué ce matin à Matignon. "On ne peut pas rester dans cette situation de crise et de violences (...) mais la première hypothèse c'est la mobilisation de tous les adultes pour le retour au calme".

Plus tôt dans la matinée, il estimait sur France Inter que déclencher l'état d'urgence, serait "un aveu d'échec".

"Éric Ciotti reviens ici, on va te brûler crâne chauve. Rip Nael". Le message, écrit sur un mur à L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), a été partagé, photo à l'appui, par président de LR, qui compte déposer une plainte.

"Ces voyous ne me font pas peur, je ne me tairai pas", écrit-il sur Twitter.

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Une vingtaine de lignes de bus ne circulent pas ce vendredi matin, alors qu'un centre de bus de la RATP à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) a été visé par des cocktails Molotov dans la nuit entraînant la destruction de 12 bus.

L'ensemble du réseau de surface (bus et tramways) avait l'obligation de s'interrompre à 21 heure ce jeudi et le trafic a commencé à reprendre à partir de 06h30, selon la RATP.

À 9h30, 23 lignes de bus sur 350 restaient interrompues. Pour le réseau de tramway, "l'exploitation a repris progressivement ce matin mais avec des nombreuses difficultés dues au contexte sécuritaire local et aux dégâts sur les infrastructures", a expliqué la Régie. Deux lignes restent complètement fermées.

"L'effondrement du pays éclate au grand jour", écrit le député LR Aurélien Pradié au lendemain de cette troisième nuit de violences, intervenue après la mort ce mardi de Nahel, tué par un policier.

"Avons-nous seulement les moyens de faire respecter un état d'urgence?", questionne l'élu du Lot. "Engagées en première ligne, nos forces de l’ordre ne pourront pas éternellement compenser la faillite politique généralisée", ajoute-t-il.

Avant d'interroger une nouvelle fois: "Où est l'autorité politique?"

Saint-Denis, Sainte-Marie, Le Port... Plusieurs villes de La Réunion ont connu également une nuit agitée avec des affrontements avec les forces de l'ordre ou des dégradations urbaines.

"Les policiers ont eu à faire face à des violences d'une ampleur importante", a indiqué sur Réunion La 1ère Jérôme Filippini, le préfet de La Réunion, lançant un "appel au calme et à l'apaisement".

"Il n'y a aucun lien à faire entre la situation réunionnaise et la situation hexagonale et donc aucune raison de faire preuve de violence", a-t-il ajouté.

Invité de LCI, le député RN Sébastien Chenu juge qu'Élisabeth Borne a "complétement disparu de la circulation". "Ce n'est pas au niveau", dit-il au lendemain de cette troisième nuit de violences. Lesquelles interviennent après la mort ce mardi de Nahel, tué par un policier.

'Il n'y a aucun discours de la Première ministre sur la sécurité, elle ne protège pas les Français', tance l'élu d'extrême droite.

Emmanuel Macron en prend aussi pour son grade. "Est-ce qu'on se rend bien compte de la situation?", interroge Sébastien Chenu, qui souligne que le "président de la République était mardi soir au concert d'Elton John".

"Tout ça n'est pas sérieux, le président de la République n'a pas pris la mesure de la gravité de la situation", cogne le vice-président de l'Assemblée. Pour lui, le chef de l'Etat est "complétement dépassé".

Latifa Ibn Ziaten, la mère d'un des militaires assassinés par Mohammed Merah, appelle "tous les parents à raisonner leurs enfants".

"La violence ne peut pas être une solution. Dégrader son environnement c'est se faire du tort à soi-même. Vous méritez mieux que ces émeutes. Vous valez plus que la haine. Ne vous rabaissez pas à détruire", écrit-elle dans un tweet.

Un message de fermeté. "Les actes commis sont insupportables et inexcusables", écrit Élisabeth Borne sur Twitter au sujet des violences observées cette nuit, trois jours après la mort de Nahel, tué par un policier.

La Première ministre adresse son "soutien" ainsi que sa "confiance" aux "policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers qui assurent leur mission avec courage".

"Cette nuit, notre pays a de nouveau été le théâtre de violences inacceptables", réagit Yaël Braun-Pivet sur Twitter.

"Nous devons revenir au calme et retrouver les voies du dialogue", plaide la présidente de l'Assemblée nationale, qui remercie au passage les forces de l'ordre et les pompiers pour leur mobilisation.

Plusieurs bureaux de police et locaux publics ont été incendiés en Nouvelle-Aquitaine dans la nuit de jeudi à vendredi, rapporte l'AFP, à Poitiers, Pau, Limoges.

A Poitiers dans la Vienne en particulier, le bureau de police du quartier des Trois-cités a été totalement incendié et deux autres ont été "dégradés par des véhicules béliers incendiaires" dans les quartiers de Bel-Air et Couronneries. Deux policiers ont été blessés lors d'affrontement à Poitiers et à Châtellerault, où du mobilier urbain et des voitures ont été incendiés. Toujours à Poitiers, au moins une vingtaine de commerces ont été pillés (opticiens, téléphonie, tabacs), saccagés ou détruits.

Présent au centre de bus d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), où 12 bus ont été incendiés cette nuit, Clément Beaune a partagé son "indignation".

"Quand on voit nos services publics qui sont touchés, ça ne peut ajouter que l'injustice à l'injustice et la colère à la colère", selon lui.

Clément Beaune est notamment accompagné de l'ex-Premier ministre Jean Castex, désormais président de la RATP.

12 personnes ont été interpellées et 43 fonctionnaires de police légèremment blessés, selon un bilan de la préfecture de Lyon ce matin. Deux bus et deux rames de tramway ont été incendiées. En prévision pourtant, le RAID avait été dépêché dans le 8e arrondissement de Lyon, et un hélicoptère mobilisé.

A Vaulx-en-Velin, les forces de l'ordre ont été violemment prises à partie dans le secteur de la médiathèque et le poste de police municipale a été dégradé. A Vénissieux, un tramway a été caillassé et a dû être abandonné après une tentative d'incendie et à Bron, un bus a été incendié.

A Rilleux-la-Pape, une crèche et une médiathèque ont aussi subi des dégâts. A Saint-Priest, un tramway et un poste de police municipale ont été visés par des projectiles. Des incidents sont également survenus à Villeurbanne, dans le quartier Grand-Clément, où du mobilier urbain a été incendié et un établissement bancaire pris pour cible.

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Au micro de France Inter, le ministre délégué à la Ville et au Logement juge que la situation actuelle est "très différente" des émeutes de 2005 intervenues après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré.

"On est dans une situation dramatique mais très différente de 2005. les mots du gouvernement, du président de la République et de la Première ministre sont des mots justes de solidarité envers cette famille. L'histoire ne bredouille pas", juge-t-il.

Invité de France Inter, Olivier Klein juge que déclencher l'état d'urgence, comme le réclament des élus de la droite et de son extrême, serait "un aveu d'échec".

"Moi, je crois à la responsabilité des adultes, des élus locaux, des associations", dit le ministre délégué à la Ville et au Logement.

Ce dernier veut "parler" et "convaincre que l'action du gouvernement permet ce retour au calme".

Le député insoumis Alexis Corbière réagit au sujet des violences observées depuis la mort mardi de Nahel, tué par un policier.

L'insoumis évoque un "résultat prévisible" sur son compte Twitter. En cause: des années de "mépris social, d'affaiblissement des services publics, de refus de débattre d'une refonte de la police etc...", selon lui.

"Les moyens "exceptionnels" à débloquer dans nos quartiers doivent être sur le logement, l'éducation, la culture, la santé, les transports", avance l'élu de Seine-Saint-Denis.

La cité Pablo Picasso à Nanterre, dont Nahel était originaire, a connu une troisième nuit de violences soutenues avec des voitures incendiées, des tirs de mortiers d'artifice et de grenades artisanales, a constaté l'AFP.

Une agence bancaire du Crédit mutuel a été incendiée au pied d’un immeuble Emmaüs Habitat, dont les habitants ont dû être évacués. Une fumée noire montait encore ce matin, d'après une journaliste de BFMTV sur place.

"Les choses ont commencé vers 17h [par] un face-à-face entre les CRS et les émeutiers, raconte au micro de BFMTV l’un de ces habitants qui a vu les flammes grimper au balcon. "ça a commencé à dégénérer vers 18h, et l’incendie du Crédit mutuel vers 19h."

La préfecture de police indique ce matin que 667 interpellations ont eu lieu durant la nuit de jeudi à vendredi, dont 307 à Paris et dans les départements limitrophes.

Au micro de Sud Radio, Christophe Béchu revient sur les nombreuses violences observées cette nuit, trois jours après la mort de Nahel, tué par un policier.

"Cette situation ne vient pas de nulle part", selon le ministre de la Transition écologique, qui vise ceux qui "refusent d'appeler au calme".

"Certains tentent de faire des amalgames en expliquant que ce serait la police qui tue pour attiser cette colère et souffler sur les braises", poursuit-il, dans une allusion aux insoumis et à Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI.

En plus des pillages à Paris intra-muros (aux Halles et rue de Rivoli notamment), la région parisienne n'a pas été épargnée par les pillages et dégradations. Une vingtaine de bus ont été brûlés en Ile-de-France, a déclaré le ministre des Transports Clément Beaune sur RMC.

En Seine-Saint-Denis, de nombreuses commmunes ont été impactées. A Aubervilliers, une douzaine de bus ont été incendiés dans un parking annnexe de la RATP. Un début d'incendie s'est également déclaré à la mairie de Clichy-sous-Bois. Des supermarchés ont été pillés notamment à Montreuil et Epinay-sur-Seine. A Drancy, des émeutiers ont utilisé un camion pour forcer l'entrée d'un centre commercial qui a été en partie pillé et incendié, indique une source policière.

A Pantin, une vingtaine de jeunes habillés en noir, munis de mortiers d'artifice ont tiré en l'air ou en direction de la police, selon l'AFP.

En Seine-et-Marne, les forces de l'ordre ont contenu les tentatives d'intrusion aux commissariats de Meaux, Villeparisis. Le centre social de Nemours a été détruit ainsi qu'une partie d'une école à Moissy-Cramayel.

La cité Pablo Picasso à Nanterre, dont Nahel était originaire, a connu une troisième nuit de violences soutenues avec des voitures incendiées, des tirs de mortiers d'artifice et de grenades artisanales, a constaté l'AFP. Une agence bancaire du Crédit mutuel a été incendiée.

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Après que la circulation des bus et des tramways a été interrompue dès 21h ce jeudi en Île-de-France, "le trafic reprend" mais "partiellement", indique Clément Beaune sur RMC.

"Toute la journée, le trafic sera fortement perturbé" pour "le réseau de surface", précise le ministre délégué chargé des Transports, qui ne veut pas "prendre le moindre risque".

D'autant plus au regard "des dégâts sur un certains nombre de lignes de bus et de tramway".

Le ministre fait le point sur l'état des transports, au lendemain d'une troisième nuit marquée par des violences, après la mort de Nahel ce mardi.

"Cette nuit a de nouveau été très difficile", témoigne-t-il sur RMC, condamnant des "actes de vandalisme totalement inacceptables".

Clément Beaune rapporte "plusieurs attaques contre des centres de bus", dont, "une qui a abouti à des incendies, à Aubervilliers". "13 bus ont été visés, 12 ont complétement brûlés", précise -t-il. En Île-de-France, "une vingtaine de bus ont été incendiés".

A Reims, la nuit a été particulièrement agitée. Vers 2h du matin, les émeutiers se sont attaqués au commissariat de police du quartier Croix Rouge dont une partie a été brûlée, selon France Bleu Champagne-Ardenne. Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, certains jeunes portent des uniformes récupérés dans le commissariat.

L'école de police située à proximité du commissariat ainsi que la poste ont également été vandalisées. Avenue Bonaparte, le long de la ligne de tramway, dans le quartier Croix Rouge, une centaine de jeunes, tous cagoulés ou masqués, ont incendié des voitures et brûlé des poubelles.

Invité de RMC, le ministre délégué chargé des Transports distingue la "colère" de la "violence".

"La souffrance, la colère, elles peuvent se comprendre", introduit-il. Néanmoins, "ce n'est pas en cassant des services publics, en enlevant aux quartiers ce dont ils ont le plus besoin - les transports, les écoles, les bibliothèques - qu'on va améliorer la situation", poursuit Clément Beaune.

Les forces de l'ordre ont procédé à 667 interpellations durant cette troisième nuit de violences, d'après un décompte partagé par le ministre de l'Intérieur.

"Cette nuit, nos policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont encore fait face, avec courage, à une rare violence", a déclaré Gérald Darmanin sur Twitter.

Cette nuit, la capitale a également été touchée par les pillages et les dégradations, suite à la mort du jeune Nahel à Nanterre.

Des boutiques du centre-ville ont été vandalisées. Aux Halles, des pilleurs se sont attaqués à un magasin Nike et une enseigne de la chaîne de restauration rapide Five Guys. Rue de Rivoli, une artère du centre de la capitale, 16 personnes ont été interpellées avec des sacs, des chaussures et des vêtements dérobés dans un magasin Zara. D'autres personnes ont également été interpellées gare du Nord avec des objets volés.

La préfecture de Police de Paris indiquait après 3h du matin que 242 interpellations avait eu lieu dans les départements de la capitale, des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.

A Nantes, la situation était tendue durant la nuit, avec des incendies de voiture et de poubelles, et des tirs de mortiers d'artifice, a constaté France Bleu Loire Océan.

Dans le quartier de Bellevue, un supermarché Lidl a été pillé à l'aide d'une voiture bélier utilisée pour forcer le rideau de fer. Un Busway a également été incendié, et un McDo visé par des pillages.

Emmanuel Macron va présider une nouvelle cellule interministérielle de crise à 13h à Paris, pour la deuxième fois en deux jours, après une troisième nuit de violences en France dans le sillage de la mort de Nahel, un adolescent tué par un policier, a annoncé l'Elysée.

Le chef de l'Etat, qui se trouve à Bruxelles depuis jeudi pour un sommet européen, pourrait pour cela devoir écourter sa présence et rentrer avant la fin, si les discussions avec ses homologues ne sont pas terminées. Il doit tenir une conférence de presse avant de quitter le Conseil de l'Union européenne.

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A Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, 12 bus de la RAPT ont été brûlés dans un parking annexe de la RATP au niveau du métro Fort d'Aubervilliers, a constaté une journaliste de BFMTV sur place. L'incendie a débuté cette nuit aux alentours de 2 heures du matin.

Le trafic des bus et des tramways reste interrompu en Ile-de-France depuis hier soir ,sur demande Valérie Précresse.

A Marseille, 56 personnes ont été interpellées et 13 policiers blessés dans la nuit, selon le dernier bilan de la préfecture de police.

Dans le centre-ville, la devanture de la bibliothèque municipale de l'Alcazar a été endommagée. A quelques encablures de là, sur le Vieux Port, des échauffourées ont opposé les forces de l'ordre à un groupe de 100 à 150 personnes qui auraient tenté de monter des barricades. De nombreux pillages ont signalés, notamment dans la rue commerçante Saint Férréol.

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A Roubaix, le RAID avait été déployé en "prévision" de nouvelles émeutes et dégradations dans la nuit. La ville a été quadrillée par un hélicoptère toute la nuit.

Des dégradations ont cependant eu lieu. Le correspondant de BFMTV sur place constate qu’un bâtiment est encore en feu: un centre d’appel, qui a été détruit par les flammes.

L'hôtel B&B près de la gare, dans le quartier défavorisé de l'Alma, a pris feu après minuit, forçant dehors sa dizaine de résidents. Selon un riverain interrogé par l'AFP, les flammes sont parties d'un commerce incendié en bas.

Il y a également eu des affrontements à Lille, où la mairie de quartier de Wazemmes a été incendiée dans la nuit, et dans plusieurs communes alentours.

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Les obsèques du jeune homme de 17 ans prendront place demain à Nanterre.

Hier, une marche blanche s'était tenue dans la ville où l'adolescent a été tué mardi.

>> Lire notre récit de la marche blanche

Pour plusieurs lignes de tramway en Île-de-France, le trafic est interrompu en raison de mesures de sécurité. T1, T2, T3a, T3b, T5, T6et T8 ne circulent pas ce matin, peut-on lire sur le site de la RATP.

L'heure de reprise du trafic est estimée à 12h00.

Invité sur BFMTV, Laurent-Franck Lienard, avocat du policier ayant tiré sur Nahel, assure que son client "ne comprend pas" avoir été placé en détention et annonce qu'il va contester cette décision.

"Il comprend qu'il sert de fusible et qu'il sert à calmer les émeutiers (...) il dort en prison comme le dernier des délinquants", a dénoncé l'avocat, qui estime que "la pluie calme plus les émeutiers que les décisions de justice".

Une mairie de quartier incendiée, une autre caillassée, des pillages et dégradations: dans la métropole lilloise, un jeu du chat et de la souris s'est enclenché dans la nuit de jeudi à vendredi entre de petits groupes dispersés et un important dispositif policier.

Dans le quartier populaire lillois de Wazemmes, des pompiers finissent après minuit d'éteindre un incendie qui a endommagé le rez-de-chaussée de la mairie de quartier.

>> Le récit d'une nuit très tendue dans le nord du pays

Au moins 421 personnes ont été interpellées en France, a appris BFMTV auprès de l'entourage de Gérald Darmanin peu après 3h00 cette nuit. La préfecture de Police de Paris indiquait de son côté que 242 interpellations ont eu lieu dans les départements de la capitale, des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.

Bienvenue dans ce direct consacré au suivi de l'actualité après les nombreuses violences urbaines qui ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi, en réaction à la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre en début de semaine.